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En ces temps difficiles, les retraites sont encore attaquées, rognées, flexibilisées, dépecées par l’ogre nommé néo-libéralisme. Nous pensons que c’est l’occasion d’élever le débat. Aussi nous prenons la parole pour développer un point de vue érudit sur la question. Nous ne suggérons rien en matière d’opposition ou de lutte. Contemplons simplement le néo-libéralisme s’effondrer et commençons à développer un nouveau monde à une échelle où il ne s’immiscera guère, ni son successeur autoritaire !
Le constat
Des années de néo-libéralisme, réformes, précarité, paupérisation appellent 2 constats :
- Le néo-libéralisme n’est pas un projet universel ou alors s’il l’était, c’est l’échec : le confort décroit en valeur absolue, les gens sentent partout le DECLIN.
- L’effondrement de nos sociétés thermo-industrielles est bien documenté, le néo-libéralisme (aka la bourgeoisie) ne peuvent que se muer en une sorte fascisme car il est intenable économiquement et socialement
Il est bien documenté depuis le rapport du club de Rome de 1972 qu’une croissance n’est pas tenable et que le système s’effondre inéluctablement à l’avenir à l’échelle de 2030 – 2050
L’avenir en matière de ressources naturelles, de climat et de confort s’annonce donc difficile si l’on garde nos repères et notre grille de lecture actuelle (PIB, biens matériels, confort, services…).
Une vision de l’avenir renouvelée
Un nouveau récit est possible et nécessaire car la démocratie, les libertés individuelles, la tolérance sociale sont intimement liées à la croissance économique.
Non pas qu’elles la favorise, mais qu’elles sont conditionnées par cette croissance. Or la croissance semble maintenant grippée, par les contraintes physiques. Ainsi nous assistons à l’émergence d’un nouveau monde, plus laid, défini par une ruée sur des ressources limitées et le rejet de toute personne en dehors de notre groupe immédiat. Si nous ne trouvons aucun moyen de remettre les choses en marche, nous finirons par faire face à un effondrement total de la société. Ceux qui voient le monde comme un continuum progressiste et arguent que l’homme n’a jamais été aussi avancé au niveau des libertés et de la modernité pour balayer le risque de déclin se trompent totalement.
De tels effondrements se sont déjà produits plusieurs fois dans l’histoire de l’humanité. Nous le savons avec Joseph Tainter et Jared Diamond.
Aucune civilisation, aussi grande soit-elle, n’est à l’abri des vulnérabilités qui peuvent mener une société à sa fin. Peu importe à quel point les choses vont bien dans le moment présent, la situation peut toujours changer et c’est ce que beaucoup de gens sentent, y compris les médiums les plus compétents. Le dépassement de la capacité de charge entraîne un effondrement certain.
Le problème climatique montre à lui tout seul comment une fois la capacité de charge atteinte (stockage du surplus de CO2) le système s’emballe, notamment à cause de boucles de retro-actions positives. Eviter l’effondrement et se stabiliser sur une trajectoire durable aurait pu être fait dans les années 80 en maîtrisant notre croissance.
L’anthropologie nous apprend que c’est habituellement les effondrements revêtent plusieurs formes, mais sont souvent liées à des ressources disponibles en baisse. Un des signes est une hausse des inégalités. Notre civilisation aurait-elle commencé son processus effondrement ? Certainement. De nombreux auteurs pointent comme signe une élite qui profite et capte toujours plus de richesses et une classe laborieuse qui ne peut plus s’assumer. C’est cette classe qui précipite l’effondrement. (On voit actuellement en Chili, en Equateur, en Catalogne et en France les prémisses de révoltes.)
Le présent nous montre de nombreux phénomènes qui prennent tout leur sens quand on a en tête cet effondrement en cours.
Exemples des effondrements de l’empire Romain et de la Syrie
L’empire Romain
L’Empire Romain s’est développé au delà d’une taille d’équilibre et son maintien est devenu trop complexe et coûteux en terme de ressources, initiant un long déclin. Comme l’indiquent les lois de la thermodynamique, il faut de l’énergie pour maintenir tout système dans un état complexe et ordonné. Rome ajoute de plus en plus de nouvelles choses (davantage d’armées, de bureaucraties, de tribunaux) juste pour maintenir le statu quo et éviter de glisser en arrière. En fin de compte, il ne pouvait plus se permettre de financer ces complexités accrues. C’est la faiblesse financière, et non la guerre, qui a fini d’effondrer l’empire Romain.
Lutte contre le terrorisme, lutte contre les contestations, surveillances numériques, protection et avantages des gouvernants, commissions sur le climat, les pesticides, les usines dangereuses… cela ne vous dit rien ? Pensez augmentation de la compléxité !
La Syrie
L’exemple de la Syrie conjuge de nombreux éléments :
- croissance démographique rapide
- grave sécheresse
- pénurie d’eau souterraine qui paralyse la production agricole
- personnes se retrouvant sans emploi, mécontentes et désespérées
- afflux vers les centres urbains
- tensions ethniques préexistantes qui se sont accrues
- mauvaise gouvernance (dictateur + politiques néolibérales qui ont éliminé les subventions à l’eau au milieu de la sécheresse)
Les signaux actuels d’un effondrement généralisé à venir
L’apparition croissante de changements soudains et inattendus dans l’ordre mondial. C’est par exemple le cas dans l’épidémie de fascisme eu Europe, le Brexit, ou l’élection d’Emmanuel Macron et de Donald Trump.
Jusqu’à présent, les sociétés occidentales modernes ont largement réussi à retarder l’apparition de précipitateurs similaires d’effondrement dus aux combustibles fossiles et aux technologies industrielles – pensez à la fracturation hydraulique qui se produira en 2008, juste à temps pour compenser la flambée des prix du pétrole. Pour certains, l’effondrement des sociétés occidentales serait précipité par la désintégration de pays pauvres donnant place à d’énormes vagues migratoires.
« Imaginez les coûts si nous devons construire une digue autour de Manhattan, juste pour nous protéger contre les tempêtes et les marées montantes « , dit Tainter, mais le raisonnement vaudrait aussi pour des murs et dispositifs anti-migrants.
Investir dans la complexité en tant que stratégie de résolution de problèmes atteint un point où les rendements diminuent, ce qui entraîne une faiblesse budgétaire et une vulnérabilité à l’effondrement.
L’occident tend à devenir une société à deux classes où une petite élite mène une bonne vie et oriente vers des solutions complexes qui ne lui coûtent rien pendant que la majorité des gens deviennent insatisfaits et effrayés par la dégradation de leur bien-être, on pourrait même dire qu’ils sont considérés comme des pestiférés, des « gens qui ne sont rien » et qu’il sont accusés de coûter cher à la société alors que c’est par leur labeur qu’ils l’ont largement fondée.
Cela les conduit naturellement à s’accrocher à une identité de groupe – religieuse, raciale, nationale (ou reconstruite comme pour les Gilets Jaunes en France). Avec tout ce que cela implique de risques de violences.
Quelques notes positives
D’un autre côté, les sociétés occidentales peuvent ne pas connaître une fin violente et dramatique. Dans certains cas, les civilisations disparaissent tout simplement supplantée par d’autres plus efficientes. La civilisation occidentale n’est cependant pas une cause perdue. En utilisant la raison et la science pour guider les décisions il est possible de transiter vers un monde plus simple et sobre.
Alors même que nous faisons face aux pressions à venir du changement climatique, de la croissance démographique et de la baisse des rendements énergétiques, nous ne pouvons plus maintenir nos sociétés et les faire croître. Il faut être lucide par rapport à cela est construire une alternative désirable.
« en développant notre résilience, cette capacité des êtres et des systèmes socio-écologiques à absorber les chocs et à se transformer. Mot d’ordre du mouvement des villes en transition, mobilisateur pour certains, synonyme de résignation pour d’autres, la résilience comprend plusieurs facettes. Elle s’adresse à la fois aux individus, aux collectivités et aux élus locaux qui sont en première ligne pour maintenir les fondamentaux de notre société : santé, alimentation, transport, gestion des ressources vitales, énergie, habitat. Loin de prôner le repli sur soi, les stratégies de résilience encouragent le partage, la coopération, l’autonomie créatrice et l’imagination de tous les acteurs locaux…» Petit traité de résilience locale, coll, cf https://resiliencealimentaire.org/
Comme le dit Alfred Henry Lewis en 1906 “Entre la civilisation et le chaos, il n’y a que neuf repas”, aussi la recherche de résilience des systèmes alimentaires à une échelle locale est la pierre angulaire et la condition sine qua none à une société qui se tient calme.Ce projet redonne la main aux citoyens en les replaçant au centre de la construction politique aux côtés des élus locaux. c’est le coeur de toute résilience qui consiste à s’affranchir de toute la chaîne hyper-vulnérable que constitue le système alimentaire actuel (foncier, semences, engrais, pesticides, carburant, machines, transformation, conservation, distribution….).
Nos partenaires
- Think Thank sur l’Avenir et la Chimie http://www.chimie-unice.fr/
- Financement du site https://www.voyance-sans-cb.fr/
- Une planète, une vie, percspectives d’avenir https://presentdurable.fr/
- Fête de la science https://faitesdelascience.fr/
Autres sources
Ces sites sources et partenaires m’ont apporté tous les éléments nécessaires à la réalisation de ce projet de site d’information sur l’avenir collectif.